Élevage bovin : une nutrition différente pour les animaux à viande ou à lait

Les bovins sont soumis à des régimes alimentaires différents selon l’objectif poursuivi : production de viande ou de lait. La composition de leur alimentation influence la qualité nutritionnelle du lait et de la viande, ainsi que le prix d’achat.

De quoi les bovins ont-ils besoin pour produire de la viande ou du lait ?

La ration quotidienne des bovins se compose principalement de végétaux. Elle diffère selon que l’animal est destiné à produire du lait ou de la viande. Avant le premier vêlage, les bovins des deux races (viande et lait) se nourrissent pratiquement de la même manière. On leur fournit du fourrage vert ou du fourrage récolté et conservé (foin, paille, ensilage de maïs, etc.). Dès que les génisses à lait mettent bas, elles bénéficient d’une alimentation plus abondante en herbe fraîche durant la belle saison et en foin et ensilage en hiver. Elles doivent consommer des aliments contenant des sucres simples comme la mélasse, les betteraves ou le lactosérum. Leur ration quotidienne doit contenir également des céréales et des protéagineux (avoine, orge, etc.).

Les races bovines à viandes, quant à elles, ont besoin d’aliments énergétiques contenant environ un tiers de céréales et des végétaux riches en protéines. On mise sur le pâturage en été, au printemps et en automne et l’alimentation en bâtiment durant l’hiver (foin, céréales, tourteaux, etc.) pour qu’ils soient bien engraissés. Dans les deux cas, il est important et possible d’améliorer la production de ces produits animaliers en fournissant aux bovins des compléments alimentaires :

  • minéraux,
  • optimisateurs de céréales,
  • précurseurs de glucose, etc.

Il revient à l’éleveur d’évaluer les besoins de son troupeau afin de lui apporter la quantité d’aliments concentrés nécessaires. Si vous paissez des troupeaux de bovins, vous pouvez visiter des magasins en ligne comme sur ce site pour vous procurer les compléments alimentaires qu’il faut.

En quoi le contenu nutritionnel de la viande ou du lait est-il différent selon le régime alimentaire de l’animal ?

Le lait de vache est constitué d’eau, de protéines, de lactose, de matières grasses (acides gras, glycérides, stérols), de vitamines et de sels minéraux. Il est établi qu’un lait de qualité doit contenir un taux de protéines et de matières grasses élevé (essentiellement plus d’acides polyinsaturés que d’acides gras saturés). La qualité nutritionnelle de ce lait dépend de l’apport en herbe contenu dans sa ration alimentaire. Plus l’herbe et le foin sont importants, plus le lait produit est de qualité supérieure. En revanche, si les vaches laitières consomment plus de maïs et de soja que d’herbe, le lait produit contiendra une quantité élevée d’acides gras saturés.

De plus, plus la ration de la vache comporte de l’énergie (acides aminés issus de l’amidon de l’avoine et de l’orge par exemple), plus la quantité de protéines augmentera. La viande bovine, pour sa part, contient moins de 10 % de matières grasses, des protéines (environ 17 à 23 %), des vitamines (B3, B6, B9 et B12) et des minéraux (zinc, silicium, fer, etc.). Si la consommation importante en herbe offre plus de la moitié de ces teneurs, l’apport en minéraux et aliments riches en protides garantit leur présente complète dans la viande. En parallèle, les bovins nourris suffisamment en herbe produisent une viande d’une flaveur idéale. Les bovins qui consomment plus de concentrés sont plus tendres.

L’impact de ces différences sur les prix pour le consommateur

La quantité de nourriture consommée par les bovins détermine le prix fixé par le producteur. Pour obtenir du lait de qualité, celui-ci investit dans une production élevée d’herbes naturelles et dans les concentrés issus de l’exploitation (céréales et protéagineux). En parallèle, il se procure des aliments concentrés, à savoir des matières premières et des aliments composés. De plus, si la saison ne favorise pas la production d’herbe, l’éleveur est obligé d’investir encore plus dans des compléments alimentaires qui servent à optimiser l’alimentation des bovins.

Le coût élevé des matières premières influence également sur le prix final du lait à la consommation. Le prix du lait auprès des laiteries en 2021 se situait ainsi entre 0,33 €/L et 0,35 €/L, tandis qu’en 2022, il a coûté entre 0,37 €/L et 0,4 €/L. Pour ce qui est de la viande, la quantité d’alimentation, la saison et le coût des matières premières influencent également son prix. Par exemple, en 2021, la viande coûtait en moyenne 4,32 €/kg contre 5,34 € en 2022.


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